Actualités
17 juin 2025
Chantier à l'arrêt à Baie-Saint-Paul : l'exaspération monte chez les commerçants.
Les travaux d’aménagement d’une passerelle cyclopiétonne sur le boulevard Monseigneur-De Laval (route 138) à Baie-Saint-Paul, visant à sécuriser la traversée de la rivière Le Bras du Nord, sont à l’arrêt, et l’impatience grandit chez les commerçants locaux. Ève Huard-Lapointe, propriétaire du Motel des Cascades, est particulièrement affectée par cette situation, qu’elle qualifie de « calvaire ».
Ces travaux, essentiels pour compléter la grande boucle de transport actif au nord de la ville et améliorer la mobilité durable et sécuritaire, sont suspendus en raison de non-conformités, selon Madame Lapointe, qui évoque une intervention de la CNESST. La Ville de Baie-Saint-Paul a récemment émis un communiqué indiquant que les travaux sur le boulevard Monseigneur-De Laval, entre le chemin du Golf et le chemin du Relais, se poursuivront au-delà du 19 juin, mais « ne s’étendront pas sur toute la période estivale ».
Un enjeu de sécurité et d’accès pour les commerces
Au-delà du simple retard, c’est la sécurité des usagers et l’accès à son commerce qui préoccupent Ève Huard-Lapointe. Elle s’interroge sur la pertinence de la zone de 70 km/h, qui débute directement devant son établissement plutôt que plus à l’ouest. « Ça n’a aucun sens, ce sont des vies humaines qui sont en danger… et mon commerce, » s’indigne-t-elle. Les manœuvres pour entrer et sortir de son motel sont devenues périlleuses, augmentant le risque d’accidents.
La commerçante se dit « vraiment tannée » et rappelle les promesses non tenues de la Ville. « La Ville m’avait promis que j’endurerais plus jamais un calvaire comme ce que j’ai vécu, surtout l’an passé. Ça c’était supposé de se finir en Février. » Elle ajoute, avec une pointe de lassitude : « Je sais qu’il n’y a personne qui a de mauvaise intention là-dedans, mais à un moment donné on est tanné de payer pour les erreurs des autres… vraiment. »
Ève Huard-Lapointe, qui se décrit comme une « fille d’équipe » et non une « chialeuse » de nature, sent que la situation a atteint un point de non-retour. « Je suis tannée de chialer aussi… mais là, c’est juste que c’est moi qui écope depuis 4 ans et là, la cour est pleine… vraiment là. »
L’espoir de la propriétaire du Motel des Cascades est que cette situation ne s’éternise pas tout l’été, afin de pouvoir accueillir sa clientèle en toute sécurité et de retrouver une certaine quiétude pour son commerce.