Arts et spectacles
29 novembre 2025
Le Musée d'art contemporain de Baie-Saint-Paul (MACBSP) a célébré cet après-midi le vernissage de deux nouvelles expositions.
Les œuvres de Jannick Deslauriers (dans Seuils) et celles de Maude Arsenault, JJ Levine et Caroline Monnet (dans Dessiner le monde depuis ma fenêtre) occupent désormais les espaces du musée, offrant des perspectives artistiques riches et contrastées.
Seuils : la fragilité dissimulée de Jannick Deslauriers
L’exposition Seuils, sous le commissariat de Gabrielle Bouchard et Maéli Leblanc-Carreau, dévoile le travail tout en nuance de Jannick Deslauriers. L’artiste y explore la notion de soin non seulement à travers les thèmes abordés, mais aussi dans le processus méticuleux de création.
Le matériau principal, l’acier, est soumis à une manipulation incessante – soudure, coupe, re-soudure – qui, étrangement, fragilise la perception de sa solidité. L’oxydation forcée par le vinaigre et le sel, suivie de l’application d’une fine couche de cire d’abeille, confère au métal une peau texturée. Deslauriers parachève l’œuvre en habillant cette armature rigide de matériaux isolants transparents comme le plastique polyéthylène et la soie enduite de silicone.
Cette présentation est le fruit d’une collaboration fructueuse entre le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul et le Musée d’art de Joliette.
Jannick Deslauriers.
Dessiner le monde depuis ma fenêtre
Parallèlement, l’exposition collective Dessiner le monde depuis ma fenêtre, orchestrée par la commissaire Julia Caron Guillemette, s’intéresse au concept du chez-soi.
L’espace domestique est présenté comme un refuge : « Passer le seuil de sa porte, c’est la possibilité de quitter momentanément le monde. » Situé en marge de l’espace public, le foyer se mue en un lieu privé et intime, capable de se détacher des dynamiques de domination sociétale. Cette position marginale lui confère un « immense potentiel : celui de se construire librement. »
En présentant les œuvres de Maude Arsenault, JJ Levine et Caroline Monnet, l’exposition lance une invitation à la réflexion sur la complexité du chez-soi, de ses contraintes, mais surtout de l’univers de possibles et de construction identitaire qu’il permet d’ouvrir.
Ces deux expositions majeures enrichissent le paysage culturel de la région. Elles sont maintenant ouvertes au public au musée.
