Actualités
23 janvier 2025
Première journée de grève nationale pour les travailleuses en CPE : un cri d'alarme pour la survie du réseau.
Aujourd’hui marque une journée cruciale pour près de 13 000 travailleuses de plus de 400 Centres de la petite enfance (CPE) à travers le Québec, qui ont entamé une grève nationale, et comprenant les travailleuses syndiquées dans les Centres de la petite enfance de Charlevoix. Ces travailleuses, qu’elles soient éducatrices, responsables de l’alimentation ou agentes de bureau, expriment une profonde inquiétude quant à l’avenir du réseau des CPE.
Un réseau en péril
Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS-CSN, souligne que le réseau est en difficulté. Le maintien du personnel en place et l’attraction de la relève sont compromis par des conditions de travail qui nécessitent des améliorations urgentes. Les salaires actuels ne sont pas compétitifs par rapport au secteur public et aux réseaux scolaires, ce qui rend difficile la rétention et le recrutement de personnel qualifié.
Revendications : salaires, heures pédagogiques et soutien aux enfants
Les revendications des travailleuses portent sur plusieurs aspects essentiels :
- Salaires : Une augmentation salariale significative est réclamée afin de reconnaître la valeur du travail accompli et de rendre les postes en CPE plus attractifs. Les travailleuses demandent une offre plus sérieuse que les 12,5% proposés en mai 2024, après huit mois de négociations infructueuses.
- Heures pédagogiques : L’amélioration des heures consacrées aux activités pédagogiques est également une priorité.
- Soutien aux enfants : Un soutien accru pour les enfants ayant des besoins particuliers est essentiel pour assurer un service de qualité et inclusif.
- Disparités régionales : Une attention particulière doit être portée aux régions éloignées, telles que la Côte-Nord, les Îles-de-la-Madeleine et le Témiscamingue, où le coût de la vie élevé rend la situation financière des travailleuses encore plus précaire.
Négociations en cours
Les travailleuses de la CSN sont présentes à la table de négociation et souhaitent discuter sérieusement des clauses monétaires avec le gouvernement. Elles réclament une offre tangible qui réponde à leurs besoins et reconnaisse leur contribution essentielle à la société. Face aux réponses négatives reçues jusqu’à présent, elles se disent déterminées à poursuivre la négociation jusqu’à l’obtention d’une entente satisfaisante pour l’ensemble des travailleuses et des différents titres d’emploi au sein des CPE affiliés à la CSN.
Cette première journée de grève nationale témoigne de la détermination des travailleuses à défendre un réseau de CPE de qualité, accessible et viable pour les générations futures.